• XI

    Et de nouveau, vers les étoiles étrangères je levai mes regards.
    Il est trop tard pour pleurer.
    Je ne chercherai plus, mais il faudra pourtant mettre un terme à cette lutte vaine contre les terribles balises du temps.
    J'ai compris. Mais mon coeur, si tu pouvais te dégonfler un jour de cette longue plainte...
    J'ai compris.
    Et puis quoi ! quoi à présent ?
    J'ai écouté, des heures durant les raisons énnoncées par une ombre rugueuse grande comme ma peine.
    Des jours, des nuits, des semaines durant, et sans aucun repos.
    Et ce qu'elle raconta ne fut qu'un long sanglot.

    Alors avec elle, je me suis lamenté.
    L'évocation de formes que j'abhorre, qui m'indiffèrent, ou bien que je sais vaines,  qui vinrent m'arracher le coeur et désserrèrent mes poings.
    Elles me frappèrent si fort que ma vue se brouilla.
    Depuis, ma voix trop forte s'est muée en un interminable soupir.

    J'ai ramassé les voeux qui jonchaient le sol autour de moi, je n'avais pas compris qu'ils étaient miens.
    Et je les ai serrés, ils m'étaient tout à coup si chers et si précieux.
    Et je leur ai donné si tard la place qui était la leur, refusée si longtemps...
    J'allumerai toujours des feux pour les bien voir et ne pas oublier, et je prierai longtemps pour que l'on me pardonne de m'être détourné.
    Pour que sache un jour comment me pardonner.
    Ils feront l'éclat de l'étoile au-dessus de mon long chemin et lorsque j'aurais cessé de me juger indigne, je pourrai remercier.

    Et n'en parlerai plus.

    « ....................... »

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