• De ce qui a été, et ce qui sera...

    Inila, reviens...
    Je voudrais que tu te relèves de derrière cet arbre mort, avec mes os blanchis portés à bout de bras, avec mes os lavés, que tu sois moi de nouveau.
    Quelle longue agonie Inila... Quel poison cruel que la chaleur des mots, des rires de ceux qu'on aime...
    Qu'il faisait bon se meurtrir l'esprit avec emportement, avec avidité, à questionner le ciel et les enfers locaces, auprès de l'âtre de ces quelques années qui ont filé si vite...
    Tu étais tout entière, Inila. Tu savais ta place et l'occupais avec arrogance. Ta voix était alors claire et forte, l'envie d'Ailleurs te dévorait. Tu ne savais pas que tu pourrais la perdre, tu ne savais pas que tu mourrais ainsi, assassinée lâchement par un double vengeur qui ne sais plus où chercher ses dieux.

    Inila, que tu manques à ma vie, à mon regard vieilli, à mon coeur ressérré autour de souvenirs trop précis...
    Qu'ai-je fais de toi ? T'ai-je écrasée tout à fait, n'as tu plus rien de moi qui brûle encore sous terre ?
    N'ai-je rien gardé de toi ? Il me semble pourtant qu'elle t'appartient, cette manière de tourner la tête au vent, animale, inquiète, presque violente, cette façon de lever le menton, comme pour relever un défi qu'on sait insurmontable. Confession auprès des orages, les prière aux tonnerres, c'est toi qui me l'appris...

    Etais-tu tout de moi ? Tout ce que j'aimais de moi ?
    Te conforteras-tu dans ta mort, désertant jusqu'à mes rêves, me laissant sans une ancre ?
    Me laisseras-tu ainsi vide de moi, pour toujours ?

    « ...... »

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