• ...

    Il t'a revu. A travers un passant.
    Il t'a revu, celui qui attend.
    Et pourtant tu ne devais semblait-il plus jamais te montrer dans les gares et les carrefours.
    Alors bien sûr ce n'est plus pareil, bien sûr ce n'est plus ce grand coup au coeur, ce n'est plus aussi dur et violent que tantôt, lorsque tu étais partout, dans chaque train, chaque gare, sans qu'on comprenne pourquoi.

    Mais le goût du matin a gagné l'amertume du miel des déserts.
    Et la lumière, à ces heures, semble toujours percer à travers les brumes fraîches qui figent les soupirs.

    Et celui qui se tait se tourne vers la nuit, et rappelle à ses sens le pays plein d'espaces aux vagues silencieuses.
    Plusieurs étoiles s'étaient décrochées pour mieux décorer l'autre monde.
    L'air était tout vide, et même la grande mer retenait son souffle.
    Et l'envers de la vie se trouvait tout paré ainsi, vidé de ses passants, pour de pauvres êtres incarnés, tristes soudain de deviner le rêve derrière le crépuscule.

    Mais croyons-y.
    De toute notre âme, ménageons les épées et balayons les doutes, juste pour cette fois, pour ce petit peu tant prié, ce goût d'inespéré.
    Tant que tout coulera, nous ne rêverons pas.
    Alors tout sera vrai.

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