• ...

    Alors tout a recommencé.
    Tu t'es heurté encore à ce vieux mur pourri, et cela ne t'as même pas fait mal. Plus tant que ça.
    C'est établi à présent, tu le sais bien. C'est seulement lassant, et long, et tu voudrais pleurer, mais ce n'est pas possible, et d'ailleurs tu voudrais avoir envie de pleurer, voilà la vérité.
    Comme il doit être doux de sentir tomber pour frapper le sol de ses poings, et juste hurler pour rien, parce qu'on trouve Ca trop dur. Ou cruel. Ou injuste.
    Mais ce n'est même pas ça, et tu n'as pas envie de te meurtrir les mains à battre la terre sèche et à te révolter contre une injustice dont tu es fait tout entier.
    Et ce n'est même pas triste, et même pas effrayant, et même pas révoltant.
    Puisque ta place est là.
    Là où tu l'a voulue, où tu la veux encore.
    Tu es celui qui marche et qui ne va nulle part, qui n'a pas de maison, et qui soupire en vain sur les pays lointains et les terres interdites, et tu n'as pas de larmes à verser sur ta vie, et même pas un sanglot pour soulager ton coeur.
    Et tout est convenu, et tout est clair et propre, gravé profondément sur le mausolée blanc.
    Tout va bien, les choses sont en place, telles que tu les as pensées, disposées par tes soins, et tu es pourtant las, comme avant, tu constates, mais tu ne songes même plus à interroger tes gestes que tu sais vains et tristes, et ton regard se perd sans que tu le retiennes, et sans que tu puisses le suivre, ne serait-ce qu'un petit peu... Juste un petit peu..
    Ce n'est pas un retour. C'est simplement que rien n'a jamais changé.
    « les éléphants australiensDésert A. »

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