• fonds de tiroirs et rêve à la con


    Par cent fois le retour fût ici annoncé. La mort de la putain souveraine, et la longue marche qui reprendrait bientôt. Vers le dépouillement le plus complet, vers le Rien le plus parfait. Vide, vide, en-dedans comme en-dehors. Les ténèbres sèches et muettes. La gueule béante et molle de l'Oubli toujours patient.
    Puisqu'il s'agit de vieux songes pudiquement cachés, perdus loin dans ma nuit.. Les gens n'y parlent plus, n'y bougent plus, tout s'est glacé depuis, la vie s'est arrêtée.. tout ici est fané, tout est devenu fade et sens le vieux placard. C'était à moi tout ça ?
    Ne plus reconnaître les êtres qui furent chassés pourtant péniblement. On a beau tendre l'oreille, leur voix s'est envolée il n'y a plus qu'un genre de bruit blanc..
    Oh toujours les mêmes, les bruits blancs des oubliés maudits, les trous d'eau et blablabla...
    Les coquillages se rappellent la mer.
    Moi, j'ai oublié ce qui m'a fait mourir.



    Fev 2008
    ______________________________________________________________________________

    Il y eut des ruelles, visage tentaculaire d'un village répugnant, aux pavés pourtant jolis mais aux murs écoeurants. Les coups sourds dans les portes et les talons qui claquent, dans la lueur malade, voilée de toiles d'araignées abandonnées, jetée au hasard par de vieux réverbères fatigués. Des arches fluettes, branlantes et des fenêtres aveugles ; des murs blancs et trop propres, comme s'ils cachaient le sang et les violences enfouies dans le plâtre moite.
    Il y eut tant de spectres, la tête tourna si fort...
    Tant de cris déchirants, tant de d'agressions sonores... Tout s'y trouva hostile, jusqu'à la porte ouverte. Sur une cave vide, aux murs tachés de gris. La fillette était là, ses longs cheveux de jais trempés et emmêlés. Son regard sombre et vif, la haine qui a renoncé, la folie qui éclate et assène sur le monde des vérités confuses, à travers la pupille beaucoup trop rétractée...
    Elle s'est jetée sur moi et elle m'a enlacée, et elle m'a embrassé comme une soeur retrouvée à qui aurait trop longtemps cru qu'elle était orpheline. Comme un chien rendu fou, comme une petite mère brisée par l'horreur... Comme elle m'a serré fort, le monstre, et comme j'étais blême...
    La nausée fut si forte que je n'ai pu m'enfuir qu'en ouvrant les yeux.
    Le soleil sera violent, s'il ne parvient pas à endiguer les spectres...
    « ...... »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 27 Août 2008 à 17:42
    Witko Witko
    Bonjour bonjour, de passage :)
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