• commerce.

    Quelle valeur ?
    Le mot laché dans un souffle, le regard hésitant.
    Quelle valeur ?
    Quel prix à payer pour un air presque neuf, quelle punition essuyer pour avoir remarqué la douleur adoucie un instant ?

    Que tout est fade...
    Le jour où tout a commencé de mourir n'était peut-être pas celui qu'on pensait.
    Le jour où tout a tiédi est sans doute arrivé avant, bien avant...
    Avant le formidable coup, avant les meurtres sans pitié qui l'ont suivi.
    Le jour où tout est devenu tiède. Et fade.
    Le livre est fermé, scellé, brûlé.
    Il n'y a pas de retour, seulement du regret, tout est allé trop vite, on a fait les mauvais choix, on n'a rien vu venir...
    L'arrogance qui s'ignore. La fanfaronnade ne paie pas. On se réveille amer, engourdi par l'étreinte d'une peine sourde, les soupirs de "j'aurais dû", la douleur lancinante de "j'aurais pu"

    Terminé désormais.
    Et, Dieu, que tout est fade...
    Répéter, encore, encore... La litanie de l'Ennui, des champs de bataille désertés.
    Le silence des limbes, encore, les même mots, toujours, qui reviennent et se couchent... je ne sais rien dire d'autre, je raconte sans relâche la même histoire sans âme, et encore et encore, et la raconte encore, réduit à la pauvreté de son vocabulaire... ma misérable verve ! je suis plus petit que jamais, n'existe presque plus...
    Encore un peu, encore un peu...
    Peut-être disparaîtrai-je tout entier dans le gris de son ciel...

    « ........... »

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