• Mentais-tu alors ?
    Lorsque tu disais entendre, peut-être même comprendre... Mentais-tu ?
    Il me semble que j'ai vieilli si loin de toi, que je ne vois même plus les couleurs de ces roses que tu aimais tant naguère.
    Il y a toujours la mer comme berceau de ma Loi, et je dois me mouvoir dans une nuit sans lune, mais j'ai perdu l'Etoile, et le feu s'est éteint, et mes mains sont gercées.

    Tu rêvais de la Fin, on t'avait nommé chantre et alors tu chantais. En ces temps tu marchais sur les sentes austères d'interminables steppes. Le ciel était livide, mais le sol était ferme et tes pas assurés, et la toile tendue par-dessus le néant était tissée si fin qu'elle lui tenait tête.

     

    "Comme la pluie printanière la Loi frappe.
    Accuser les grenouilles ne changera pas la Loi."

    Et tout était très grand, brûlant, glacial. Tout était très violent, jamais tiède.
    Jamais ?
    Et que dire de ce confort engourdi, la satisfaction blême, le contentement grossier auquel tu ne croyais même pas ?

    Il y aurait une chance, quelque chose à saisir, une courant d'air nouveau portant tous les espoirs. Que nul ne saisira.
    Il faut se résigner.

    Le songe qui a maudit ton coeur n'a jamais raconté comment perdre la foi.
    Il dressait le portrait d'un avenir misérable. Il annonçait la fin, dans les moindres détails.
    La voilà.

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