• Pluie.
    Contemplation de toutes les tempêtes passées.
    Des pluies d'automne sur le toit. Des orages sur la mer.
    Les éclairs bleus dans les nuits de janvier.
    Des voix prononçaient mon nom, chaque soir lorsque je m'endormais.

    Alors je contemple.
    La très ancienne peur qui tourmentait mes premières pensées.
    Revenue comme neuve, tandis que je vieillis.

    Je me rappelle ton goût parfois amer, souvenir vivace de rêves assassins.
    Je me rappelle combien tu as pu m'être insupportable.
    Le regard intensément fixé sur le moindre de tes soubresauts, j'attendais que tu partes, j'attendais, impatient, que tu m'abandonnes.
    Sous le bruit de la pluie contre le goudron chaud.

    Pourtant la vieille peur ne m'a jamais quitté.
    Et quand tu partiras, que deviendra mon ombre ?
    Comment décideras-tu de te détourner, quelle arme choisiras-tu ?
    Plus je comble le vide, et plus je te vois qui t'éloigne.

    Les idoles sont creuses. Et l'air dans les Eglises est devenu bien vide.
    Le vent et la mer parlent une autre langue, et les cieux se sont tus, comme les ombres dans la nuit.
    Encore, je cherche les dieux sans noms qui me portaient naguère.
    Avant le sacrilège.
    Mais la nuit ne me voit plus,  et les morts sont indifférents.
    Solitude froide,
    nuit  dépouillée d'étoiles.

    « ...paresse »

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