• ...

    Alors je suis rentré à pieds, sous la pluie tiède de ce début d'automne.
    Je portais de nouveau les reliques chères, qui attendaient dans l'ombre que je pleure leur époque.
    Parce que mon sang est rincé du poison de ces ans.
    Parce qu'il n'y a plus que soupir désormais, quand je contemple ce qui fut, penché sur le bord de ma nuit...
    Quand les rancoeurs desséchées laissent place à une gratitude douce-amère...
    Parce que j'avais raison : c'était bel et bien ça, le plus cher à mon âme.
    Et parce que j'avais bien deviné, entrainé que j'étais, ce qui arriverait ; ce que j'avais prédis en foulant les pavés de Prague... Tu vois, il n'y a plus rien.
    Il n'y a plus rien autour de moi.
    Je n'entends plus les loups.
    Je ne sens plus les liens, les demi-mots, l'indicible entendu.
    Je ne sens plus les liens...
    Médiocrité désormais.
    Accepter la fin de ce qui se voulait immuable.
    Et avancer quand-même, incomplet, mutilé.






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