• ...

    Ensuite vint la nuit.
    Et les rêves qui la peuplaient s'emplirent de tous ces vains visages à moitié effacés. Et l'écho de leurs voix tapissa l'air autour, et les regards éteints balayèrent les regrets portés comme une croix.
    Tempérance a pris la mer dans un épais silence, remuant dans son sillage les paroles oubliées et les vieilles révoltes, les fronts baissés qu'on présenta, les yeux sombres toujours fuyants.
    Il releva la tête et chercha bien en vain. Du firmament indifférent semblait venir le froid qui lui brûlait les yeux.
    Dans ce qui était fait, qui fut dit une fois, dans ce qui fut pleuré, et ce qui fut chanté, dans les échos lointains qu'il en avait gardé, il lui semblait revoir ce qui, naguère, le déchirait.
    Mais la foule s'effaçe, les murmures se confondent. Sur chacune de ses morts, chacun de ses départs, sur sa vie toute entière et sa route brûlée, de la poussière encore. Rien que de la poussière.

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