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    L'orage que tu as fui naguère qui brisa ta maison, le revoilà. De derrière les nuages qui rampent sur le large, il revient, sûrement, et tu l'entendrais presque gronder vers ta figure.
    Nul ne le sens venir, toi-même tu es tenté, encore, de te croire oublié, comme en sécurité, pour jamais exilé ; mais pourtant tu le sais, dans cette petite douleur qui te rappelle à l'ordre, tu le sais. Qu'il sera bientôt là celui qui broie et brûle, qui bride tout élan et relève les chimères.
    Vois.
    Il reste encore au ciel suffisamment d'étoiles à faire choir une à une, et encore bien du temps pour tordre tous tes os jusqu'à vider la nuit et à la laisser noire, sans plus rien à venir. Aussi noire que le monde qui te mange et te perd, quand tu fermes les yeux et te retrouves aveugle dans les voix de vieilles foules, sans aucun souvenir.

    « ...Il est venu avec les pluies »

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